ORGANIZAÇÃO MUNDIAL DO COMERCIO AMEAÇA PRODUÇÃO DE MEL
Bruxelles a pris deux décisions contradictoires qui fragilisent l'apiculture.
Les apiculteurs sont placés dans une situation inconfortable par les décisions de la cour européenne de justice (photo Jean-LucRichard )
La première a levé l'interdiction française faite aux maïsiculteurs d'utiliser du Monsanto 810. Les apiculteurs français avaient obtenu en 2008 cette « clause de sauvegarde » abritant leur miel de toute pollution. Faute d'assise procédurale et technique, la « clause de sauvegarde » était fragile juridiquement. Les partisans des OGM ont réussi à la faire voler en éclats.
Quelques jours après, la Cour de justice a pris une autre décision très contradictoire. Un apiculteur bavarois avait vu son miel contaminé par un essai de Monsanto 810 mené non loin de ses ruches. Son miel avait été saisi par le Land de Bavière, le pollen issu de cet OGM n'étant pas autorisé pour la consommation humaine. La Cour de justice européenne a considéré que les autorités allemandes avaient bien fait. « Du miel contenant du pollen issu d'un OGM ne peut être commercialisé sans autorisation préalable », a conclu la Cour.
Or, si certains OGM sont autorisés pour la consommation humaine, ce n'est pas le cas du Monsanto 810. D'un côté, Bruxelles autorise donc le Monsanto 810, mais, de l'autre, elle en interdit toute trace dans le miel. Cherchez l'erreur. Surtout lorsqu'on sait que le premier exportateur de miel en Europe est l'Argentine, où est utilisé le Monsanto 810…
Course contre la montre
Les apiculteurs de l'Union nationale des apiculteurs de France (Unaf), soutenus par la Confédération paysanne et les Faucheurs volontaires, ont été reçus hier par des représentants des ministères de l'Agriculture et de l'Écologie. Enfin, pas tous. Le Faucheur volontaire Jacky Berrahil, de Marions, à côté de Grignols en Gironde, a été prié de rester à la porte. La réunion avait pourtant lieu au ministère de Nathalie Kosciusko-Morizet, où les Faucheurs ont leurs entrées. « Sans doute la présence de fonctionnaires de l'Agriculture a-t-elle eu raison de la mienne. J'ai pris cela comme un encouragement à la désobéissance civique », a lâché Jacky Berrahil.
Olivier Belval, le président de l'Unaf, ainsi que Guy Kastler, de la Confédération paysanne, ont obtenu l'assurance qu'une nouvelle « clause de sauvegarde », plus solide juridiquement, serait prise sous peu par le gouvernement français. Avant les semis en avril, foi d'animal.
Une promesse qui leur paraît faible. Selon eux, dans les cours des fermes, on profite de la levée de l'interdiction du Monsanto 810 pour en faire rentrer. Cela dans l'espoir d'en semer précocement, à compter de fin février si l'hiver reste aussi doux, et avant que n'intervienne la prochaine « clause de sauvegarde ». La course contre la montre a commencé.
Dominique de Laage rédaction parisienne
Nenhum comentário:
Postar um comentário